Etude des emissions de COVAu cours des incendies de forêt, les pompiers ont parfois à faire face à un phénomène d’’une rare violence qui consiste en l’’embrasement instantané de plusieurs hectares. La vitesse du front de flamme peut alors atteindre 5 à 40 m/s et la température s’’élever à 1500 voir 2000 °C : c’’est l’Embrasement Généralisé Eclair (EGE).


Ce phénomène, heureusement rare, est responsable de la majorité des décès des 20 dernières années chez les soldats de lutte contre les incendies de forêt.
Une des explications couramment retenue pour expliquer ce phénomène est la formation de poches de gaz, dues à l’’accumulation dans des zones encaissées de Composés Organiques Volatils (COV) émis par la végétation, qui s’’enflammeraient  brusquement.


Dans le but de vérifier cette hypothèse, une étude quantitative des COV émis par la végétation sous l’’action du soleil et des températures estivales a été entreprise. Des tests ont été réalisés en milieu clos (sous serre) sur des plants de romarin (espèce  représentative de la flore méditerranéenne, riche émettrice de COV) afin de vérifier les conditions d’émissions et d’’accumulation des COV. Les résultats obtenus ont ensuite été corrélés aux concentrations en COV mesurées sur le terrain, sur des sites où des EGE se sont produits par le passé.
Les résultats de cette première phase de l’’étude montrent que les concentrations en COV atteintes dans les conditions d’’ensoleillement estival ne sont pas suffisamment élevées pour pouvoir expliquer à eux seuls le phénomène d’’EGE.


De nouveaux tests, simulant l’’arrivée d’un front d’incendie sont en cours de préparation afin de compléter l’’étude. Le but est ensuite de mettre au point un dispositif d’’alerte des personnels de lutte.